Fédération de la Haute-Vienne de la Libre Pensée

Indépendance envers tous groupements ne veut pas dire oubli de ses aspirations au moment des élections.

Imagine-t-on ce que seraient des élections donnant à voir ce que serait une société constituée de Femmes et d’Hommes émancipé(e)s ; libres en conscience ; instruit(e)s au libre arbitre, à l’expression libre, à la citoyenneté, aux valeurs de la science, de la raison, à la laïcité, à la solidarité, à la nécessité d’une société débarrassée de la guerre, à l’intérêt de droits toujours plus élevés pour ceux qui travaillent ; avec un haut niveau d’instruction, dans une école publique, laïque et réellement gratuite ?

 

Quid d’une démocratie renouvelée ? Pour une citoyenneté basée sur un peuple éclairé, capable de prendre part aux décisions, disposant de pouvoirs réels. Nul besoin de représentants et délégués qui décident à notre place. S’il doit y avoir des mandataires, ceux-ci doivent alors rendre des comptes et être révocables.

Placer les enjeux pour une société de citoyen(ne)s émancipé(e)s, c’est-à-dire libres, affranchi(e)s de toute domination.

Assise de la société sur des Services Publics inscrits dans la Constitution. Arrêt des privatisations. Renationalisations !

Dire non au financement public de l’école privée ! Abroger la loi Debré de 1959 et celles qui sont allées dans le même sens depuis. Application de la loi sur la Laïcité de 1905 sur tout le territoire de la République : fin du concordat en Alsace-Moselle, de l’ordonnance de 1828 et des décrets Mandel dans plusieurs DOM-TOM. Poser la question du statut des cultes pour leur rendre applicable la loi de 1901 sur les associations.

Quid d’une recherche publique capable de résoudre rapidement des défis posés par le monde contemporain et celui de demain ? Dont les découvertes ne seraient pas mises au service d’intérêts privés. Revalorisation substantielle de la science (budget, statut...) !

Quid d’une société débarrassée du joug du militarisme ? Arrêter la fabrication, la vente et l’achat d’armes ! En finir de l’option militaire pour le règlement des conflits. En finir des massacres, de la ruine des économies, de l’oppression et de l’enrichissement de quelques-uns au passage. Abolir l’armée ! Refuser la guerre, ne rien faire pour s’y préparer, c’est empêcher la guerre ! Réinvestir le budget militaire pour satisfaire les besoins insatisfaits de la planète.

Les élections devraient permettre d’affirmer le soutien à la loi votée en première lecture pour la réhabilitation collective des Fusillés pour l’exemple de la guerre de 14-18. Un premier pas est franchi, il reste à aller au bout de la démarche.

Besoin de libertés et droits nouveaux ! À commencer par un salaire permettant de satisfaire dignement ses besoins, de disposer d’un logement, de vivre à l’heure des possibilités de notre époque. Droit à une fin de vie digne, droit réaffirmé et renforcé à l’avortement, égalité effective des Femmes et des Hommes dans toutes les sphères de la société, non-discrimination de toute nature, quelle que soit son origine, sa couleur de peau, ses croyances ou non-croyance. Accueil de ceux fuyant guerres, misères et soumissions. Commencer le triptyque républicain par « Fraternité » et traduire cette exigence par des droits nouveaux !

Mettre l’anticapitalisme au cœur des programmes ! Car enfin, n’est-ce pas l’accaparement du pouvoir et de son corollaire, l’argent, qui sont la cause essentielle des difficultés rencontrées par les peuples ? Les richesses doivent être réparties équitablement, en commençant par ceux qui les créent.

Tels sont les enjeux d’une campagne électorale de notre époque qui serait soucieuse d’apporter des réponses aux réels problèmes que rencontrent les populations.

Loïc LE DIUZET

Président de la Fédération de la Haute-Vienne de la Libre Pensée