Manifestation de soutien aux réfugié(e)s et migrant(e)s
- 20 décembre 2022
Journée internationale des réfugié(e)s
C’était le 18 décembre dernier et vous n’en avez rien su, tout du moins par les grands médias, accaparés par l’évènement planétaire d’un match de foot. Néanmoins, dans des dizaines de villes en France, des citoyens, des militants, des associations se sont rassemblés, clamant leur solidarité et leur fraternité à nos frères et sœurs migrant(e)s et réfugié(e)s. A Limoges, c’était la veille samedi 17 que ce rassemblement a eu lieu à l’initiative du collectif Chabatz d’entrar avec une participation dynamique et enthousiaste, (voir ci-dessous la prise de parole de la LP87). Joyeux solstice d’hiver à toutes et tous et à l’année prochaine.
Jean-Paul Gady
Manifestation de soutien aux réfugié(e)s et migrant(e)s, Place d’Aine à Limoges, samedi 17 décembre 2022
Prise de parole de Loïc Le Diuzet, président de la LP87 :
De tous temps les humains se sont déplacés sur terre. Ils ont même commencé à se déplacer dans le système solaire. Sur terre, leurs déplacements ont été pour rechercher de la nourriture, de meilleures conditions climatiques, se rapprocher de rivières, de forêts, par curiosité aussi, par goût de la découverte. Mais bien plus encore pour fuir un danger, la famine, la violence, la guerre. Cependant, la plupart des êtres humains sont sédentarisés. Certains, se sont sentis propriétaires du lieu où ils se sont établis et, par extension, propriétaires de tout ce dont ils se servent. Des animaux sont même considérés comme leur propriété, jusqu’à d’autres êtres humains dans le cas de l’esclavage par exemple. Pourtant, la terre et ce qu’elle recèle, n’appartiennent à personne. Cette planète est le lieu commun de vie de toutes et tous. Si quoi que ce soit nous appartenaient vraiment, tout ne changerait pas de propriétaire en permanence, comme c’est pourtant le cas. Or, rien ne peut appartenir définitivement à une personne, puisque nous sommes mortel(le)s. A quoi bon dès lors s’obstiner à découper la terre en territoires, à réglementer tout déplacement, à sanctionner, à réprimer des êtres humains pour le seul fait qu’ils se déplacent. C’est d’autant plus injuste et absurde que la plupart des gens qui se déplacent durablement, le font pour fuir la guerre, la famine, la dictature ou l’arbitraire tout simplement. Si peu que l’on considère les Droits humains comme ayant une réelle importance, on devrait, au contraire, s’honorer d’accueillir celui qui est en demande. D’autant plus que nul(le) ne sait si demain ce ne sera pas nous qui solliciterons cet accueil. C’est pourquoi les libres penseuses et penseurs sont et seront des combats solidaires qui vont en ce sens. Faisons en sorte que la terre redevienne un bien commun à toutes et tous, et que la possibilité de s’y déplacer pour vivre, là où nous le souhaitons, devienne une réalité. Aussi, accueillons les migrants, d’où qu’ils viennent, comme nous souhaiterions nous-mêmes être accueillis si la nécessité de migrer nous concernait un jour.