Arrêter l'horreur à Gaza ! Empêcher un génocide !
- 5 juin 2025
L’HORREUR SOUS NOS YEUX !
Pendant que quelques têtes bien pensantes s’interrogent, dans leurs palais feutrés, sur la notion de génocide, le peuple palestinien vit l’horreur absolue. 53.292 morts et 125.911 blessés depuis octobre 2023. Soit, 89 palestinien(ne)s tué(e)s chaque jour depuis un an et demi, c’est-à-dire 3 à 4 chaque heure. Sans compter 11.200 disparu(e)s qui ne pourront qu’être ajouté(e)s à ces chiffres.
Les enfants sont une cible privilégiée avec 15.613 morts et 34.173 blessés. Aujourd’hui, 335.000 enfants de moins de 5 ans sont exposés à un risque de mort, 92% des nourrissons étant privés du minimum nécessaire pour satisfaire leurs besoins alimentaires. Il faudrait mille camions d’aide alimentaire chaque jour pour éloigner la famine. Les denrées vitales sont aux portes de Gaza, mais Israël les bloque délibérément en ne laissant passer que quelques camions au compte-goutte. Insupportable !
NE PAS PRENDRE DE MESURES CONTRE LE RISQUE DE GÉNOCIDE C’EST EN ÊTRE COMPLICE !
S’il revient aux tribunaux de qualifier en terme juridique, un jour, si ce qui se passe est ou non un génocide, il revient en revanche, aujourd’hui, aux responsables politiques du monde, de tout faire pour empêcher une telle situation, car l’intervention militaire génocidaire en cours existe bel et bien. Comment demain, au vu de leur inaction, devront être considérés les responsables politiques du monde qui ne prennent aucune mesure pour arrêter cette barbarie ?
Et que dire au sujet de ceux qui en tire profit financièrement ? Quand des armes françaises continuent à être livrées à Israël et que les accords existants entre la France et Israël continuent à vivre comme si de rien était.
QUI SONT LES RESPONSABLES ?
NON, tous les israéliens ne sont pas responsables de ce que font leurs dirigeants, pas plus que tous les palestiniens ne le sont de ce que fait le Hamas.
NON les juifs ne sont pas responsables de la situation, mais, les dirigeants israéliens, en lien avec les franges les plus extrémistes et fondamentalistes qui utilisent la religion juive, eux, OUI !
NON, ce n’est pas être antisémite que dénoncer les exactions commises par le gouvernement israélien et les factions d’extrême droite.
OUI, il faut être solidaires de ce que font les palestinien(ne)s et les israélien(ne)s, parfois ensemble, pour arrêter le conflit et organiser la paix durablement.
OUI, il faudra que les responsables, et ceux qui tirent profit de la situation, répondent de leurs actes devant la justice. Mais pour l’heure, c’est l’arrêt total des combats et l’aide aux palestiniens et palestiniennes qui est l’urgence.
SOLUTION À DEUX ÉTATS ?
Certains mettent en avant la non viabilité d’un état palestinien scindé en deux parties, la Cisjordanie et la Bande de Gaza. Précisons que seulement 30 km séparent ces deux entités. Mais comment la France fait-elle pour administrer ses départements d’outre-mer situés à des milliers de km de la métropole ? Et puis, quel cynisme d’évoquer la transformation de la Bande de Gaza en une « Riviera ».
UN SEUL ÉTAT PALESTINIEN ?
Ne doit-on pas s’interroger sur les raisons pour lesquelles, des gens de confessions religieuses différentes ou sans confession, ne pourraient pas vivre ensemble sur un même territoire ?
Après ces destructions massives et toutes ces souffrances, il n’y aura pas de solution militaire à ce conflit sur la terre de La Palestine, un conflit colonial imposé aux Palestiniens depuis plus de cent ans. Car, la colonisation sioniste a commencé au début du XXe siècle. Puis, en 1948, 957.000 palestinien(ne)s ont été chassé(e)s de leurs foyers sur un total de 1,4 millions, à la suite des massacres et des opérations militaires qui ont détruit 531 villages. La seule issue aujourd’hui, n’est-elle pas une Palestine libre, laïque et démocratique, sur tout son territoire historique. Une Palestine dans laquelle le droit au retour des Palestinien(ne)s sera garanti et où toutes les composantes pourront vivre ensemble, en paix, sans religion d’Etat, sans État colonial, sans État raciste et sans idéologie raciste.
UTOPIE ? MAIS Y A-T-IL UNE AUTRE SOLUTION ?
Il ne s’agit pas seulement de reconnaître l’État palestinien, même si c’est coupable de ne pas l’avoir déjà fait. L’État palestinien existe depuis longtemps au regard de ce qui caractérise un état. Nul besoin de reconnaissance.
Ce qu’il faut c’est agir, et vite, pour permettre aux états existants, partout dans le monde, mais d’ores et déjà en Palestine, de pouvoir s’administrer, librement, sans avoir à craindre d’interventions extérieures, notamment militaires.
Des manifestations de masse en solidarité avec le peuple palestinien ont eu lieu ces derniers jours aux Pays Bas, à Londres, aux Etats Unis. Pourquoi cela n’est-il pas aussi visible en France ?
Assez d’hypocrisie et de parlottes de nos gouvernants, des actes ! Et l’acte concret qu’exige la situation, ce serait que Macron décide que soient rompus tous les liens – diplomatiques, politiques, militaires, économiques et commerciaux –avec l’État d’Israël, seul moyen d’arrêter le bras des assassins.
À QUAND LA PAIX ?
Cette question ne peut se réduire à la situation honteuse que subissent les palestiniens.
« Tant qu’y aura des militaires – Soit ton fils, soit le mien – Y n’pourra y’avoir sur terre – Pas grand-chose de bien – On t’tuera pour te faire taire – Par derrière comme un chien – Et tout ça pour rien, et tout ça pour rien ». Ce paragraphe est extrait de la chanson Giroflé-Girofla écrite par Rosa Holt en 1935.
Alors, oui, disons-le encore et encore : tant qu’on n’interdira pas la fabrication d’armes, leur utilisation, leur vente et achat, qu’on ne détruira pas les armes existantes, qu’on n’abolira pas les armées, qu’on ne réintroduira pas les militaires dans des activités civiles, qu’on signera des accords militaires avec d’autres pays, qu’on n’appellera pas les citoyennes et citoyens du monde entier à faire de même, qu’on ne fera pas tout cela sans même attendre leur réponse, alors, oui, il y aura la guerre !
EXIGEONS MAINTENANT LE DÉSAREMENT UNILATÉRAL DE LA FRANCE !
Je voudrais juste interroger : lorsque l’Allemagne, aux lendemains de la guerre, s’est vue interdire de disposer d’une armée, cela l’a-t-il mise en danger ? Ce sont même les phénoménales économies réalisées par l’arrêt des dépenses militaires qui expliquent l’essentiel de sa remontée économique, au point de devenir très vite la première puissance économique de l’Europe.
La Suisse craint-elle vraiment la guerre ?
Comment expliquer que les 40 ans de conflits sanglants entre les franges indépendantistes d’Indonésie et les gouvernements indonésiens aient pris fin, presque comme par magie, à la suite du tsunami de 2004 ? Les pourparlers de paix, certes engagés juste avant le tsunami, ont soudain trouvé écho tant le nombre de victimes était imposant. Les indonésiens ne vivent-ils pas mieux depuis que la guerre a pris fin ?
Ne pas prendre la décision d’un désarmement unilatéral, reviendrait à en compromettre la possibilité même. Car, avant que tous les pays soient prêts à s’y conformer, cela prendrait trop de temps. Mais, si l’un d’eux, notamment l’un des plus établi, prenait une telle décision, ce serait un tsunami mondial pour la paix, mais cette fois-ci, sans victimes.
Vive la paix !
Solidarité avec les pacifistes de tous les pays !
Solidarité sans faille avec le peuple palestinien !
Loïc LE DIUZET, président de la Libre pensée 87